Parti Communiste International
 
 
1er Mai 2011
LUTTE DE CLASSE DU PROLÉTARIAT CONTRE LES CRISES ET LES MENACES DE GUERRES BOURGEOISES
 
 
Le capitalisme forme désormais un inextricable réseau dont les tentacules enserrent et oppriment les travailleurs dans le monde entier. La crise bouleverse tous les pays. Ses causes sont la surproduction et le chute tendancielle du taux de profit, causes insolubles et inhérentes au capitalisme. La crise exprime l’antagonisme irrémédiable entre une base économique communiste archi développée (une production fondée sur le travail collectif organisé socialement et centralisé) et des rapports de production (capital et salariat) fondés sur la loi de la valeur et l’exploitation mesquine et misérable du travail salarié. Plus cette base économique se développe et plus le taux de profit chute, poussant la bourgeoisie mondiale dans une course frénétique au sur-profit pour sauver son mode de production et ses privilèges, mais créant par cela-même les conditions d’une crise de surproduction encore plus gigantesque !

La crise sociale du Nord de l’Afrique et du Moyen Orient est un épisode de cette crise mondiale qui touche tous les pays industrialisés d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon et jusqu’à y compris la Chine.

Les mouvements sociaux d’Égypte et de Tunisie, présentés comme un mouvement des jeunesses appartenant aux couches moyennes, affamés de démocratie et bardés de téléphones portables et d’ordinateurs, sont en réalité le produit de la révolte de centaines de milliers de travailleurs, dont les grèves se propageaient d’usine en usine, mettant sur pied un embryon d’organisation syndicale en dehors et contre les syndicats étatiques des régimes en place. Montrant par là la force du Prolétariat, quand celui-ci se met en mouvement et s’organise.

Le capitalisme n’apportera ni bien être, ni la soi-disant démocratie en Afrique du Nord ! Au contraire, en diminuant les salaires, en augmentant l’exploitation et le chômage, en démolissant les services sociaux dans les pays industriels développés, il sape les bases de la paix sociale et de l’hypocrite démocratie qui assure la domination de la grande bourgeoisie industrielle, financière et terrienne. Avec l’aggravation des conditions de vie du prolétariat mondial, la ruine des couches moyennes urbaines et des paysans, la lutte des classes ne pourra que s’étendre partout en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique. Là aussi, dans ces "nouveaux" continents, la démocratie se révélera pour ce qu’elle est: le masque sous lequel se cache la dictature de classe de la Bourgeoisie ! Elle est utilisée par la bourgeoisie et ses laquais opportunistes pour dévier les luttes du prolétariat vers des objectifs qui ne sont pas les siens. Face à un prolétariat ouvertement en lutte, la bourgeoise sera contrainte de jeter le masque, comme elle l’a déjà fait dans le passé, en utilisant ouvertement la répression.
 

RENAISSANCE DU SYNDICAT DE CLASSE

Face à une crise de cette ampleur, la riposte des travailleurs devrait être la plus large et plus générale possible. Mais les syndicats de régime, dans tous les grands pays industrialisés, encadrent les travailleurs pour empêcher toutes luttes générales, toutes ententes entre catégories, toutes ententes au-delà des limites de branche et d’entreprise et encore moins entre pays. Dans un capitalisme mondial en crise depuis désormais plus de trois décennies, qu’ont fait ces syndicats de régime ? Au lieu de chercher à unifier, ils ont au contraire dressés les murs, maintenus les travailleurs dans la limite de l’entreprise, ou de branche; public contre privé, etc... Loin de chercher à organiser une grève au minimum au niveau régional pour soutenir et défendre les travailleurs dont les entreprises ferment ou sont menacées de fermeture, ils organisent la lutte dans la seule limite de l’entreprise menacée, conduisant ainsi le prolétariat à la défaite et à la démoralisation !

Partout les syndicats de régime (en France la CGT, la CFDT, FO, etc..) posent comme pierre angulaire de leur lutte syndicale, la défense de l’entreprise et de l’économie nationale. Cette politique est la pierre sous lequel le prolétariat se noie sous les coups des licenciements, de la baisse du salaire réel et du chômage.

Le syndicat de classe ne peut que renaître en dehors et contre ces syndicats de régimes. Ce syndicat de classe doit fonder son action sur des principes opposés à ceux des "syndicats" de collaboration: La défense intransigeante des conditions de vie des travailleurs, refusant toute responsabilité envers l’économie nationale, qui n’est rien d’autre que la défense des intérêts du capital. En fondant sa lutte sur la défense des intérêts des travailleurs, en cherchant à unifier le plus largement le mouvement, le syndicat de classe prépare le prolétariat pour une lutte plus générale qui ne peut se résoudre que par le renversement de la bourgeoisie et l’abolition du capitalisme. Conduisant le prolétariat à prendre en main la société et à la libérer des lois économiques du capital et du travail salarié, qui n’est rien d’autre que la forme moderne de l’esclavage.

Le syndicat de classe ne pourra renaître que sous la poussée de nouvelles et puissantes luttes des travailleurs. Sa renaissance passera peut-être à travers la formation d’organismes plus rudimentaires, comme par exemple les coordinations.

Ce qui est sûr c’est que l’appel à des grèves séparées, par entreprise, ou de catégories, ainsi que l’organisation de manifestation ponctuelle dans le temps pour soutenir des négociations en cours, non seulement ne suffit pas, mais démobilise et démoralise les travailleurs par leur impuissance.
 

CAMARADES, TRAVAILLEURS !

Face à la crise qui s’aggrave et détruit l’éphémère bien être des années passées, les bourgeoisies des pays industrialisés fomentent le racisme contre les travailleurs immigrés pour dévier le mal être des travailleurs. La bourgeoisie s’appuie sur la partie la plus faible et la moins organisée de la classe ouvrière, en cultivant l’illusion qu’en demandant aux patrons de faire tomber le bâton en premier sur le travailleur immigré, ils conserveront leur travail. Ce faisant les travailleurs se trouvent divisés et affaiblis et l’attaque de la bourgeoisie renforcée.

Ce ne sont pas les immigrés qui sont la cause de la détérioration des conditions de vie et de travail, mais le capitalisme et ses inévitables crises qui dans le monde entier provoquent la diminution des salaires, augmentent la précarité et détruisent les acquis sociaux. Ce sont ces même conditions qui poussent tous les États dans une course effrénée à l’armement et allument un peu partout des conflits militaires, prodromes d’une 3ème guerre mondiale.  
 

AUCUNE SOLIDARITÉ AVEC LE CAPITAL !

Le capitalisme est une guerre permanente entre les États, les banques, les groupements financiers, les entreprises; chacun défendant les intérêts de son propre capital et ses profits.

Dans cette guerre chaque entreprises et État cherchent à lier le sort des travailleurs à celui du capital en racontant faussement que "nous sommes tous dans la même galère !" C’est avec ce mensonge que chaque bourgeoisie, chaque patron, chaque syndicat de régime demandent aux ouvriers de se sacrifier pour sauver l’entreprise et l’emploi.

Certaines entreprises et certains pays sortent vainqueurs, tandis que d’autres perdent. Mais le grand perdant c’est toujours le prolétariat ! En acceptant de lier son sort à l’entreprise et à l’économie nationale, les travailleurs sont poussés à la guerre les uns contres les autres. Aujourd’hui à coup de rabais sur les salaire et en augmentant la précarité; et demain à coups de fusils et d’obus !

La révolution vaincra seulement si le Prolétariat se débarrassera de toutes ces mystifications et en particulier celle démocratique, pour renverser par la force la Bourgeoisie et imposer sa dictature de classe pour abolir les rapports de production capitaliste.
   

CAMARADES !

L’inéluctable crise économique rendra toujours plus insupportable les conditions de vie du prolétariat de tous les pays et plus âpre la compétition commerciale entre chaque capitalisme, jusqu’à transformer la guerre économique en affrontement militaire mondial entre tous les Grands États impérialistes, anciens et nouveaux.

Ce posera alors à l’ordre du jour l’alternative: ou guerre ou révolution.

C’est dans cette perspective d’un affrontement mondial, afin de s’emparer de positions de force du point de vue économique, que les divers États impérialistes conduisent les soi-disant "guerres humanitaires". Comme celles menées lors du démembrement de l’ex Yougoslavie, de l’intervention en Irak, et aujourd’hui en Afghanistan et en Libye. A partir d’une révolte des masses pauvres qui cherchent à se débarrasser d’un tyran, les impérialistes français et anglais, appuyés par la grande bourgeoisie américaine, ont saisi l’opportunité et séquestré le mouvement en le transformant en conflit impérialiste. Derrière cette intervention militaire se cache un bras de fer avec l’impérialisme russe et chinois. De son côté l’État chinois se prépare à devenir le nouveau patron du monde en supplantant l’impérialisme américain.

C’est dans cette perspective que le Prolétariat doit rejoindre les rangs du parti qui incarne son programme historique d’émancipation, le PARTI COMMUNISTE INTERNATIONAL, afin d’abolir le capitalisme et passer à la société communiste dont la base économique est aujourd’hui gigantesque et fait craquer de toute part l’enveloppe capitaliste, tout comme le papillon déchire sa chrysalide avant son envol.

Cette mutation passera nécessairement par la Révolution et la Dictature du Prolétariat !