Parti Communiste International

23 Juin 2023
L’Intersyndicale a sifflé la fin de la partie, mais pas le prolétariat !


1 - L’Intersyndicale accepte la défaite pour retourner au “dialogue social”
2 - Les enseignements
 2.1- Les agitations sociales ont commencé bien avant janvier 2023 et quelques victoires ont été obtenues en 2023
 2.2- amplitude des manifestations mais mouvement gréviste modéré
 2.3- les faiblesses et les forces du mouvement
   a - l’attitude univoque de l’Intersyndicale
   b - l’erreur de stratégie des journées “saute-mouton” et la non coordination des luttes
   c - l‘insuffisance des mots d’ordre
   d - la passivité de l’Intersyndicale face à la répression subie par les travailleurs
   e - faiblesse de mobilisation pour les grèves : caisses de grève insuffisantes ou résignation ?
3 - Conclusion : le prolétariat cherche sa voie et son parti





L’Intersyndicale accepte la défaite pour retourner au “dialogue social”

La 14ème et dernière journée de manifestation et grève nationale décidée par l’Intersyndicale pour appuyer le vote du texte du groupe LIOT au parlement le 8 juin, s’est donc déroulée le mardi 6 juin 2023, soit deux jours après la publication des premiers décrets d’application de la réforme des retraites, montrant une persistance de la mobilisation, malgré un essoufflement prévisible des forces : 900 000 manifestants dont 300 000 (550 000 le 1er mai) à Paris selon la CGT. A peine la manifestation commencée, le leader de la CFDT, Laurent Berger donnait le ton : « le match est en train de se terminer » appelant les syndicats à « peser dans le rapport de force à venir » sur d’autres sujets : le pouvoir d’achat, les salaires, le logement, les conditions de travail, etc... Le 7 juin, la présidente du parlement apposait l’article 40 de la constitution (refus de recevoir une proposition de loi si celle-ci crée des charges supplémentaires à l’ État!) sur le texte du groupe Liot visant un retour à 62 ans pour la réforme des retraites et qui devait être présenté le lendemain pour le vote. Le groupe LIOT retirait son texte de loi le jeudi 8. Le tour était joué !

Dix jours après cette journée du 6 juin, l’Intersyndicale se réunissait le 16 juin une dernière fois avant l’été. Dans la continuité des annonces du leader CFDT Laurent Berger, le communiqué publié à l’issue de la rencontre actait la défaite du mouvement de grève : « l’Intersyndicale et les manifestant·es n’ont pas réussi à faire reculer le gouvernement sur le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans ». Mais l’Intersyndicale ne tirait aucun bilan pour mieux retourner à la table des négociations ! Sophie Binet de la CGT affirmait pour sa part : « avec un autre président de la République, dans un autre pays, on aurait gagné ». En d’autres termes, il était impossible de gagner ; la défaite revendicative ne serait que le résultat du “déni de démocratie” et des “nombreux passages en forces” de Macron ! Et la lutte de classe dans tout cela ?

14 journées de mobilisations isolées massives depuis janvier 2023 n’ont donc pas suffi à faire reculer Macron. Les travailleurs français dont le tissu social s’est modifié depuis les années 1980 avec une déstructuration de grands corps comme ceux des transports et des communications (SNCF, RATP, Poste) et une aggravation de la précarisation dans tous les secteurs économiques, ont été confrontés à un gouvernement déterminé à ne rien céder, maniant la répression expérimentée sur le mouvement des gilets jaunes, et avec une Intersyndicale unie surtout pour éviter le heurt de classe, s’appuyant sur le parlementarisme, suppliant pour parvenir à une négociation avec le gouvernement, et finalement acceptant la défaite pour pouvoir retourner au plus vite à la table du “dialogue social”. Désormais, le gouvernement annonce clairement vouloir continuer son offensive contre les plus précaires avec sa réforme du RSA ou sa loi immigration pour mieux diviser les travailleurs, tout en augmentant le budget pour l’armement au nom de la guerre en Ukraine, et donc aussi le budget de la répression !


Les enseignements :

1 - Les agitations sociales ont commencé bien avant janvier 2023 et quelques victoires ont été obtenues en 2023

Le mouvement de contestation et de grèves avait commencé en 2022, avant la présentation de la réforme des retraites. En raison de l’inflation et de pénuries de main-d’oeuvre qui aggravaient les conditions de travail, l’année 2022 a été particulièrement chargée en mouvements sociaux : le personnel des collèges et lycées en janvier, du personnel des crèches, la grève des embauchés précaires de la poste conduite par le syndicat SUD, des revendications dans le secteur de la maintenance RATP avec des grèves perlées, et surtout les grèves des raffineurs et dépôts de carburants conduites par la CGT en octobre 2022 réclamant des augmentations de salaires en raison d’une inflation à 6,4%, des arrêts dans les centrales nucléaires, ce mouvement conduit par la FNME(fédération nationale des mines et de l’énergie)-CGT à la veille de l’hiver se terminant par une augmentation de salaire. Enfin le mouvement des contrôleurs SNCF les 23-25 décembre déclenché par un collectif non syndical.

Il y eut également le mouvement des aiguilleurs SNCF de la gare de triage du Bourget, dans la région parisienne,(80 cheminots), souvent de nouveaux embauchés sans tradition de grève, qui s’agitèrent dès novembre 2022 avec la section sud-rail dirigée par le militant médiatique du parti trotskyste Révolution Permanente, Anasse Kazib. Ils revendiquaient des augmentations de salaires et optaient dans un premier temps pour des débrayages de 59 mn par jour aux heure de pointe ce qui correspondait à 3h d’arrêt de circulation en raison des procédures de cessation et de reprise du service. En janvier 2023 faute de réponse de la direction, ils passaient à deux débrayages de 59 mn par service et ainsi jusqu’à avril 2023 : beaucoup d’impact sur la circulation des trains et RER et peu de perte de salaire avec une mise en place d’une caisse de grève.

Puis avec le démarrage de la réforme des retraites, des journées entières de grève étaient décidées, une grève reconductible dès le 7 mars durant 23 jours et un taux de gréviste important.

Les militants de Révolution Permanente, organisé en parti en décembre 2022 après leur exclusion du parti trotskyste NPA, très actifs dans ces mouvements dénoncent ouvertement depuis des années les centrales syndicales et prônent l’auto-organisation en dehors des centrales, des décisions démocratiques prises lors des assemblées générales, une coordination des luttes. Ce mouvement du Bourget qui s’étendit de décembre 2022 à avril 2023 rejoignait celui des sites d’aiguillage de Paris dont le grand poste centralisé situé dans la gare de la ville de Saint Denis (un train toutes les 3mn). Les aiguilleurs de Paris Nord, commande centralisée du réseau de Paris Nord, le poste d’aiguillage le plus important de France avec 2000 trains par jour et qui gère des lignes du RER et SNCF, déclenchaient une grève sauvage le 18 mars 2023. Les 74 grévistes sur 75 aiguilleurs se battaient pour l’amélioration de leurs conditions de travail (les 3x8, 3 weekend sur 4, et jours fériés et cadences infernales) et leurs salaires, et la grève durait deux mois avec des débrayages de 1 heure puis des journées entières et une semaine entière en mai. La direction SNCF cédait le 19 mai 2023 avec l’obtention d’une prime équivalente à un salaire mais pas d’augmentation pérenne (le salaire va de 1500 à 2500 euros pour les plus anciens), des indemnités locales augmentées, la création de postes et des améliorations des conditions de travail.

La caisse de grève alimentée par les réseaux sociaux et lors des manifestations a joué un rôle clef dans le maintien de la grève ainsi qu’un groupe whatsapp pour les grévistes. La grève était reconduite selon le résultat des votes des AG. Ces grèves dans le secteur des aiguilleurs qui ont fait partie des “héros” de la période covid, ceux qui continuaient à travailler pour la “vie de la nation”, mais dont les conditions de travail se sont aggravées depuis des années, constitue donc une victoire notable.

Il en fut de même pour le mouvement des 72 travailleuses (sur 320 salariés) de l’entreprise du nord de la France, Verbaudet, spécialisée dans le matériel de puériculture. Après deux mois et demi de grève reconductible débutée le 20 mars menée par des militants CGT (FO et CFTC y étaient majoritaires!), pour l’augmentation des salaires, malgré une répression de la direction et de la police, les salariées de Vertbaudet réussissaient le 2 juin à arracher des augmentations de salaires de 90 à 140 euros, l’embauche de 30 intérimaires, aucune sanction disciplinaire ni financière. A leurs côtés des soutiens, comme l’aide financière de la France insoumise de 25 000 euros, les raffineurs du Havre et des cheminots d’Austerlitz et la visite de Sophie Binet.


2 - Amplitude des manifestations mais mouvement gréviste modéré.

Lors de ce mouvement contre la réforme des retraites de janvier à juin 2023, à part les 14 manifestations qui ont mobilisées un nombre important de manifestants et cela sur tout le territoire, des grandes villes au moindre village, le mouvement gréviste est resté modéré, bien inférieur à ceux de 1995 et de 2010, surtout du côté SNCF et RATP. Les secteurs les plus actifs et qui ont effectivement réalisé des grèves reconductibles, surtout encadrées par les militants de la CGT, ont été le secteur de l’énergie avec les raffineries, les centrales nucléaires (65 à 75% de grévistes ; la CGT y est surtout présente) et le secteur du nettoyage (surtout à Paris). Les routiers ne se sont pas impliqués.


3 - Les faiblesses et les forces du mouvement

Si l’unité syndicale et la prise de “conscience” des travailleurs surtout parmi les plus jeunes sans tradition et les précaires de l’importance de l’organisation syndicale, sont saluées par tous les militants, l’attitude de l’ Intersyndicale est critiquée par une partie de ceux qui ont accompagné sur le terrain les travailleurs, en particulier certains militants de la CGT comme ceux des raffineries, de Sud rail et d’autres.

- L’attitude univoque de l’Intersyndicale :

l’Intersyndicale a dès le début demandé au gouvernement de négocier en urgence en utilisant l’argument que étant donnée l’importance de la colère des travailleurs, elle craignait des “débordements”, et que le mouvement lui échappe ! Les centrales syndicales ne se seraient elles pas organisées en un front de lutte, une Intersyndicale, non pas contre le gouvernement et le patronat mais contre les travailleurs ? Pendant cinq mois, l’Intersyndicale a ainsi refusé de mettre toutes ses forces dans l’élargissement de la grève reconductible, isolant les raffineurs, éboueurs, énergéticiens ou cheminots, laissés seuls face aux réquisitions et à la répression. Une logique liée au refus explicite d’une grève reconductible large par une organisation centralisée, qui aurait impliqué d’élargir les revendications, d’appuyer l’auto-organisation à la base mais aussi de se donner comme objectif le blocage de l’économie. L’ unité syndicale a été scellée sur une stratégie de pression sur les institutions dont une bonne partie des travailleurs a compris qu’elle n’en avait rien à attendre. Au-delà de l’annonce floue d’une manifestation européenne, aucune nouvelle date de grève à l’horizon : comme l’avaient annoncé Laurent Berger puis Sophie Binet, c’est bien le “dialogue social” qui sera au centre de l’activité des directions confédérales dans les mois à venir, éventuellement ponctué de quelques dates nationales.

- L’erreur de stratégie des journées “saute-mouton” et la non coordination des luttes :

La stratégie de l’Intersyndicale avec ses journées de manifestations- grèves isolées, malgré son appel à la grève reconductible mais sans organiser des caisses de grève, et son absence de directives pour centraliser, coordonner, les luttes et les grèves, est dénoncée comme erronée. Certains militants étaient partisans, à juste titre, d’organiser un blocage économique en mobilisant certains points stratégiques, logistiques (transports, énergie, ports etc...) du territoire par des grèves longues (bloquer une raffinerie se fait sur plusieurs jours) et une coordination des différents corps de métier déterminants pour le blocage, mais l’Intersyndicale ne voulait pas bloquer le pays. Des coordinations formées en dehors des centrales syndicales, en particulier par le parti Révolution permanente, n’ont pas eu un grand succés à la différence de mouvements précédents. Comme le soulignait Alexis Antonioli, secrétaire de la CGT de la raffinerieTotal Normandie, dans une émission visionnable sur un site alternatif QG (Quartier général) : « On savait que l’addition de journées isolées n’était pas de nature à faire plier le gouvernement. Quand on a une telle force, le bilan ne peut pas être qu’on n’était pas assez (…) On avait une radicalité à la base, mais on avait une direction dont le cap c’était de dire qu’il n’y aurait pas de grève reconductible ».

L’absence de centralisation des luttes et de leur connexion par les centrales syndicales qui devraient tenir les outils nécessaires, financiers et techniques, de la centralisation, est mise en avant par de nombreux militants. Par exemple, en mars 2023 au moment où les raffineries conduisaient une grève reconductible durable, qu’un centre SNCF à Chatillon (technicentre) commençait une grève “sauvage” (sans le préavis légal de 48h) suite à l’utilisation par le gouvernement du 49-3 et que les énergéticiens EDF venaient d’ Arcueil pour les soutenir, que la gare Montparnasse à Paris était paralysée par les manifestants empêchant le départ des TGV, l’ Intersyndicale n’a pas appelé à centraliser tous les combats éparpillés sur tout le territoire, et ainsi augmenter le rapport de force, profitant ainsi de la colère des travailleurs face à l’utilisation du 49-3 par le gouvernement.

L’impuissance du parlementarisme à intervenir en tant que moyen “supposé” de représenter la “volonté du peuple” est dénoncée. La constitution de la 5ème république de 1958 qui permet de gouverner sans le parlement en utilisant l’article 1 qui donne au président la possibilité de prendre les pleins pouvoirs, ou encore l’article 47-1, 49-3, 40, sans parler des arrêtés préfectoraux qui interdisent les manifestations et la répression policière violente et meurtrière, ont encore une fois mais d’une façon éclatante, mis en évidence pour les travailleurs non seulement l’inutilité du parlement mais sa nocivité.

- L‘insuffisance des mots d’ordre :

Une autre critique vis à vis de l’Intersyndicale était que la revendication n’aurait pas dû porter uniquement sur la réforme des retraites alors que le mécontentement des travailleurs était également lié à l’inflation et à la perte du niveau de vie, sans parler des conditions de travail aggravées pour de nombreux secteurs.

- La passivité de l’Intersyndicale face à la répression subie par les travailleurs

Une autre critique vis à vis de l’ Intersyndicale est le peu de réactivité de celle-ci lors de la répression contre les syndicalistes et le droit de grève qui a été importante : réquisitions des travailleurs, perquisitions chez des syndicalistes, convocations par la police, et sanctions disciplinaires dans les entreprises.

- Faiblesse de mobilisation pour les grèves : caisses de grève insuffisantes ou résignation ?

Une des explications fournies serait l’insuffisance financière des caisses de grèves. Des caisses de grève que la plupart des directions syndicales à part la CFDT n’organisent pas de façon centralisée, alors que l’argument des centrales de ne pas organiser de grève est qu’elle coûterait trop cher aux travailleurs et que de ce fait ils ne la suivraient pas. Les caisses de grèves ont donc été organisées à l’initiative des militants des sections syndicales ou de groupes associatifs par le biais des réseaux sociaux ou de quêtes lors des manifestations ; mais selon les militants de terrain, elles n’auraient pas été suffisamment connues de tous les travailleurs, en particulier ceux du privé dont la participation dans ce mouvement fut notable mais modérée. II est souligné que les caisses de grève, alimentées par le public ou des politiques (Le parti La France insoumise de Mélenchon qui participe activement au jeu parlementaire et dont les militants étaient très présents sur de nombreux sites et piquets de grève du conflit, organise depuis longtemps une caisse pour les grèves, et a fourni au mouvement un million d’euros destiné principalement aux grévistes des raffineries) ne sont pas centralisées. Quant à la caisse de grève de la CFDT (7 euros de l’heure) qui est considérable elle n’a servi qu’aux militants CFDT dont la participation dans les grèves ne fut pas considérable ! Comme l’indique un des militants CGT des raffineries, les travailleurs en grève ont eu des pertes notables de leur salaire malgré les aides des caisses de soutien. Mais le problème des caisses de grève et le remboursement des pertes financières des grévistes ne suffit pas à expliquer la faiblesse de mobilisation pour la grève : beaucoup de militants ont été confrontés à des travailleurs convaincus que le gouvernement ne reculerait pas, ou contestant la stratégie utilisée par l’Intersyndicale dans ce mouvement avec ces journées isolées, ces appels à la négociation, ce calage de l’Intersyndicale pour décider de la date des journées de manifestation sur un vote au parlement ou la décisions d’institutions (les votes à l’assemblée, le conseil constitutionnel, la loi proposée par le groupe LIOT). L’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour passer au dessus du parlement provoqua pourtant une colère des travailleurs avec des grèves reconductibles des raffineries mais l’Intersyndicale ne bougea pas. Tout cela aurait conduit à une espèce de défaitisme, de résignation, d’une bonne partie des travailleurs.

En effet, comment expliquer que les travailleurs se soient déplacés massivement et donc aient ainsi fait 13 à 14 jours de grève sans pour autant s’embarquer dans des grèves reconductibles longues. L’effort financier est un des arguments mais manquait, en plus du guide politique de classe, l’ élan formidable, incontrôlable qui renverserait tous les obstacles, centrales syndicales et partis réformistes, collaborationnistes, dans une confrontation directe avec le pouvoir désormais inflexible et répressif. Un militant de sud rail remarquait qu’en 1995 l’énergie des grévistes était énorme avec des piquets de grève 7 jour sur 7, nuit et jour, ce qu’il n’a pas retrouvé en 2023, comme aussi l’énergie, la combativité des gilets jaunes ! Aujourd’hui les travailleurs sont face à un gouvernement beaucoup plus déterminé à ne pas céder, prêt à utiliser la répression la plus violente et donc aussi à répondre à un affrontement social ! Le temps est-il venu pour les travailleurs d’un affrontement physique avec la bourgeoisie mais sans avoir des organisations de classe, syndicales et politiques ?


Conclusion : le prolétariat cherche sa voie et son parti

La bourgeoisie et ses laquais du gouvernement, face à une situation internationale de crise économique et de guerre, sont aux abois et affirment leur volonté de ne pas reculer face à la colère des travailleurs, colère dont le fondement n’est pas seulement l’attaque des retraites mais l’attaque de tous les acquis sociaux obtenus par des luttes antérieures. Rien n’arrêtera Macron et sa clique, même s’ils y perdent leur place au soleil. Pour eux et la bourgeoisie, il vaut mieux un parti de droite voire d’extrême droite comme celui de Marine Lepen qui par des scores ascendants profite des mécontentements populaires, qu’un prolétariat qui impose ses exigences !

Seule la combativité d’un prolétariat en marche peut dialectiquement renforcer une force politique représentant véritablement la conscience prolétarienne, le parti communiste international, qui pourrait ainsi conquérir les travailleurs dans les structures syndicales. Le prolétariat cherche aujourd’hui et pas seulement en France une issue aux attaques incessantes de la bourgeoisie désormais inexorablement aux abois du fait de la crise économique mondiale mais il n’a pas encore trouvé sa voie ni sa voix pour le guider ! Creuse encore vieille taupe !