Parti Communiste International


Travailleurs, prenez garde !

(Publié sur The International Communist Party n.64, juin-juillet 2025)




Tract distribué par le Parti aux États-Unis à la suite des manifestations contre les rafles et les expulsions d’immigrés clandestins.

Face aux attaques contre notre niveau de vie, à la surexploitation active et aux expulsions de nos camarades ouvriers/ouvrières immigrés/immigrées, vous avez choisi la voie de l’action, de la résistance, qui doit s’accompagner d’une lutte au sein de nos syndicats et de nos lieux de travail en vue d’une grève générale !

Les révoltes et les manifestations sont un premier pas important, mais sans grèves et sans organisations ouvrières plus fortes, elles sont vouées à l’échec. Prenez garde !

La bourgeoisie cherche à coopter votre véritable colère prolétarienne pour servir ses propres fins et renforcer le système même qui génère ces attaques impitoyables: le capitalisme.


NE LAISSEZ PAS VOTRE BELLE VOLONTÉ DE LUTTER ET DE VOUS SACRIFIER ÊTRE VAINE !

La démocratie et le fascisme sont les deux faces du système capitaliste qui se renforcent et dépendent l’une de l’autre. La démocratie libérale est la forme stable de la dictature de classe des capitalistes lorsque la crise sociale inévitable est modérée, tandis que le fascisme est la même classe au pouvoir, mais avec la centralisation du pouvoir et l’expansion de la violence étatique vers l’extérieur pour maintenir le capitalisme en période de crise.

L’État bourgeois, avec sa constitution, sa déclaration des droits, ses tribunaux, ses lois et son parlement, n’est pas « le nôtre » et ne le sera jamais, car ce sont ces institutions qui servent à défendre et à imposer l’exploitation effrénée des masses ouvrières par la bourgeoisie. Il n’y a rien à défendre dans l’État bourgeois ! Ni la démocratie, ni la Constitution autrefois historiquement grande, ni l’État de droit bourgeois ! La bourgeoisie proclame toutes sortes de « droits inaliénables » (humains, civils, naturels, etc.), mais ce sont des mensonges éhontés qui ne vous profitent en rien, car ils sont fondés sur la séparation, la concurrence et la propriété. La récente explosion de colère des masses ouvrières à Los Angeles prouve que l’État doit contourner ses propres lois pour réprimer les troubles qui menacent son existence.

Selon la bourgeoisie, la liberté signifie la liberté d’exploiter les travailleurs salariés à des fins lucratives et l’égalité signifie l’égalité juridique formelle des personnes dans un marché où les pouvoirs sont inégaux. La bourgeoisie et ses laquais voudraient vous faire croire qu’il suffit de faire entendre votre voix et de faire appel aux politiciens, qu’ils soient démocrates ou républicains, pour apporter des changements, mais rien n’est plus éloigné de la vérité !

Abolir l’ICE, la police ou tout autre changement fondamental dans la société est irréaliste sans une révolution internationale des travailleurs. Les masses ouvrières doit continuer à mener ses luttes pour des augmentations radicales des salaires, des réductions du temps de travail, de meilleures conditions de travail et l’élargissement d’une solidarité significative afin de s’étendre non seulement à tous les secteurs et syndicats, mais aussi à toutes les divisions raciales, renforçant ainsi notre capacité internationale à défendre activement les plus exploités d’entre nous, y compris les travailleurs immigrés dans notre pays. Cela signifie s’organiser en syndicats ou en coordinations de travailleurs et lutter pour un syndicalisme de classe contre les dirigeants syndicaux qui collaborent avec les patrons et l’État, de sorte que si un travailleur était arrêté sur son lieu de travail par l’ICE, un syndicat pourrait immédiatement appeler à une grève générale dans toute la ville.

Il faudra un nombre et une vague de cœur dix fois supérieurs à ceux que nous voyons à Los Angeles, unis en tant que travailleurs par-delà toutes les divisions dans un mouvement syndical de classe dirigé par le Parti communiste international dans une guerre contre le capitalisme lui-même. La véritable libération ne peut venir que par l’établissement de la dictature prolétarienne et du communisme mondial avec l’abolition du travail salarié, de l’argent, de la production marchande et de l’État.